A Palerme « Universi silenzioni », l’exposition photographique d’Arianna Di Romano | Ennaora2022

PALERMO (ITALPRESS) – Quelle est la consistance du silence ? Comment l’accueillez-vous, l’écoutez-vous ? Le silence est un univers, pas la simple absence de son ou de voix. Arianna Di Romano, photographe née en Sardaigne et revenue à ses racines paternelles, en Sicile, le sait bien : deux îles qui font du silence un récit, du regard une histoire.

L’exposition Silent Universes, organisée par Gabriele Accornero, qui s’ouvrira au Monte dei pegni à Santa Rosalia, au Palazzo Branciforte à Palerme samedi 19 Marche à 18, est un chemin de regards qui dépasse les frontières insulaires. Looks rattrapés, inattendus ou retournés. Le silence des microcosmes individuels qui deviennent le monde entier. Une écoute qui devient un dialogue entre le photographe et le sujet photographié : dans l’intensité d’un vieux sarde, dans les traits bouclés d’un enfant dans lequel un putto de Serpotta semble s’incarner. Et partout dans le monde, parce que le silence est un langage universel encore méconnu de la plupart.

“Les clichés d’Arianna Di Romano sont une histoire dans l’histoire à l’intérieur du prêteur sur gages. Un lieu – affirme le président de la Fondation Sicile, Raffaele Bonsignore – chargé d’histoire et de silences figés, auquel les artistes que nous accueillons redonnent de temps en temps leur voix à travers leur sensibilité”. 20220316

Ici, les photographies d’Arianna Di Romano touchent les peuples des villages les plus reculés d’Asie du Sud-Est, les camps de réfugiés et les camps de Roms de Serbie et de Bosnie, la vie dans les agglomérations de Roumanie et de Pologne, la vie quotidienne à l’intérieur des monastères à la frontière avec l’Ukraine. 20220316

Un corpus imposant, qui serpente 81 photo: univers silencieux, en fait, de personnes, de paysages, d’environnements, d’animaux.

« Exposer dans un lieu absolument extraordinaire comme le Palazzo Branciforte est pour moi une immense fierté professionnelle ainsi qu’une joie personnelle. Avec la Fondazione Sicilia – explique Arianna Di Romano – nous avons conçu un aménagement minimal, rigoureux et en même temps respectueux des espaces du Monte di Pietà, obtenant une atmosphère et un cadre exceptionnels “. 20220316
“Une lecture extérieure et technique se retrouve dans les photographies d’Arianna Di Romano aux influences multiples : Elliott Erwitt et Robert Doisneau pour la poésie et la composition – conclut la commissaire de l’exposition, Gabriele Accornero – Sebastiao Salgado pour le traitement de l’image, le Chilien Sergio Larrain pour l’attention aux derniers, Dorothea Lange pour le personnage. La dimension du silence est très forte, mais pas celle de l’aride et du vide : au contraire celle du calme de la dimension de l’être par opposition à celle frénétique du faire, celle de l’être comparée à celle du posséder”.

L’exposition restera ouverte jusqu’au 19 juin.

Arianna Di Romano est née et a grandi en Sardaigne mais décide de vivre en Sicile, pays natal de son père, avec qui elle fonde une lien profond. En 1024 elle s’installe à Gangi, sur les Madonie, dans une demeure historique qu’elle récupère et transforme en galerie, lieu de travail et refuge après son retour de ses longues et fréquentes

Avec ses projets photographiques, il a raconté, entre autres, des pays comme la Serbie, la Roumanie, la France, l’Autriche. Sans oublier ses îles, la Sardaigne et la Sicile, ni les enjeux sociaux, à travers la narration en images de la vie dans un établissement pénitentiaire sicilien. 20220316

Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions monographiques et collectives en Pologne, avec le récit de la première marche de la mort sur Chelm ; au MAC USP Museu de Arte Contemporànea de l’Universidade de Sào Paulo; au Ghetto degli Eesio (Exmà) de Cagliari; au Palazzo D’Accursio à Bologne; à la photothèque syracusaine d’Ortigia ; au Musée Civique d’Enna; au Palazzo Moncada à Caltanissetta et à la Galerie Sapere Aude à Copenhague. De plus, l’artiste a exposé et fait des dons pour les projets caritatifs “ART for Life” (avec Oliviero Toscani, Steve Mc Curry, Alex Majoli, Paolo Pellegrin, Fabio Sgroi, Matteo Basilè, Giuliana Cuneaz, Stefano Venturini) et pour le ” Projet “Ecole à Madagascar”.

(ITALPRESS).