Palerme, course “foulée” à la mairie : au moins sept candidats

Ce sont des heures fébriles au centre-droit, notamment au sein de Forza Italia désormais scindé, mais aussi au centre-gauche, embourbé dans le choix du poste de Leoluca Orlando et avec des anciens de plus en plus intéressés par le large terrain. Le vote à Palerme aux élections administratives et régionales de l’automne fait clairement ressortir les désaccords dans un apparent tourbillon de tous contre tous, dans un climat d’incertitude totale et des scénarios qui changent d’une minute à l’autre. Si au centre-droit la shortlist des candidats à la mairie de Palerme s’engouffre – aujourd’hui Roberto Lagalla pour l’UDC et Carolina Varchi pour le FdI rejoints – dans un morceau du M5 et de la Gauche, le soupçon monte qu’un jeu est en train de se jouer dans le sens d’un “modèle Draghi” pour la capitale sicilienne. Les tactiques et les poisons ont des répercussions dans les structures de l’Assemblée sicilienne.

La branche à l’intérieur de Forza Italia, qui conteste le leadership de Gianfranco Miccichè, accélère la scission : après avoir déserté le sommet avec Licia Ronzulli, les dissidents préparent le coup d’État, décourageant le chef de groupe Tommaso Calderone. Sept députés sur 13 se sont réunis pour demain matin pour élire Mario Caputo à la place de Calderone, près de Miccichè. La contre-offensive est déjà prête : en accord avec une partie des alliés et du côté du M5 et du Pd, Miccichè se préparerait à dédouaner les commissions parlementaires, frappant trois postes clés aux mains des « dissidents bleus » : Affaires institutionnelles, Budget et la santé. Tout cela quand il y a trois mois aux administratifs à Palerme et sept aux régionaux en Sicile. Aux noms déjà sur la piste de Francesco Scoma pour la Lega, Francesco Cascio pour Fi et Totò Lentini pour les Autonomistes, ont été rejoints par les candidats à la mairie du centre-droit, Roberto Lagalla et Carolina Varchi. Sur la piste, il y a aussi Davide Faraone pour Italia Viva et Fabrizio Ferrandelli pour Action- + Europe.

“Je ne nie pas la relation avec le centre-droit qui a gouverné et qui gouverne. Nous assistons à un jeu d’oie épuisant, sans donner de résultat, faisant plus de tactique que de stratégie et jouant une guerre de position épuisante : Palerme a aujourd’hui besoin d’un gouvernement de santé publique, d’unité du pluralisme. Je me propose d’abord aux citoyens et en même temps à la politique », déclare Roberto Lagalla, qui démissionnera à la fin du mois de son poste de conseiller à l’éducation dans le gouvernement Musumeci. Rome le dirigeant 5 étoiles, Giuseppe Conte, admet que le chantier de Palerme est toujours ouvert : “Nous allons discuter du mouvement pour identifier le meilleur candidat pour représenter nos valeurs, nous le ferons avec un esprit de coalition, nous sommes aussi en dialogue avec d’autres forces politiques, en premier lieu avec le Parti démocrate”. L’hypothèse demeure Franco Miceli, président national de l’ordre des architectes. Après des semaines de rumeurs, le FdI sort également, s’intéressant à Carolina Varchi. candidature était Giovanni Donzelli, directeur national de l’organisation du parti de Giorgia Meloni. Vote qui croise l’automne régional. Et Donzelli a réitéré son soutien à Musumeci bis : “Musumeci gouvernait bien et si les autres partis restaient dans la coalition et gouvernaient avec lui, cela n’aurait aucun sens de le changer”.

Sous trace cependant, qui au centre-droit ne veut pas que Musumeci continue de travailler pour l’alternative. Et un nom qui pourrait mettre le FdI en difficulté est celui de Raffaele Stancanelli, eurodéputé et homme fort du parti Meloni en Sicile. Licia Ronzulli nie que son nom ait été mentionné hier lors de la rencontre à Arcore avec Berlusconi et Miccichè. Et Stancanelli lui-même déclare : “Il n’y a pas d’auto-nomination de ma part dans ce sens” et “en aucun cas nous ne pouvons ignorer ma volonté et celle de mon parti”.