Banques, une agence sur trois fermée en Sicile, Argurio : contrecarrer le désengagement
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“Nous nous opposerons au désengagement des banques du Sud. Celles-ci doivent retrouver un rôle social”. Ouverture du 10e congrès de la Fisac CGIL Sicile Palerme, le 17 janvier par la secrétaire générale Mimma Argurio Des banques de plus en plus désengagées du tissu productif du Sud, notamment dans les petites communes, sur fond de fermetures d’agences, de réductions d’effectifs, de transferts de compétences. C’est la plainte lancée par Mimma Argurio, secrétaire générale du Fisac CGIL Sicile à l’ouverture du X congrès régional du syndicat, qui se tient aujourd’hui et demain à l’hôtel Saracen (Isola delle Femmine). “On assiste en Sicile à une véritable désertification bancaire – a-t-il souligné – à laquelle il faut ajouter une désertification professionnelle, c’est-à-dire la perte de compétences spécialisées due au transfert des centres de décision des banques et des assurances vers le nord du pays”.
Voici les données : en Sicile, entre 2015 et 2021, le réseau d’agences en Sicile a subi une contraction de 34 %, passant de 1 583 à 1 122 (données de la Banque d’Italie). Sur 391 communes siciliennes, 119 n’ont pas d’agences bancaires. Le personnel a été réduit de 21%, avec 2 600 employés de moins auxquels 525 ont été ajoutés en 2021. « Dernièrement – a déclaré Argurio – les distributeurs automatiques de billets ont également fermé. En tant que syndicat – a-t-il souligné – nous multiplierons les initiatives pour lutter contre cette désertification, convaincus qu’un rôle social des banques qui a été perdu doit être récupéré ». Argurio a également abordé la question du rôle du système de crédit dans l’affirmation de la légalité, la lutte contre des phénomènes tels que le clientélisme, l’usure et la malversation. “En tant que syndicat – a-t-il déclaré – nous mettons nos compétences à disposition pour aider les entreprises et les ménages à surmonter les difficultés d’accès au crédit, en diffusant une culture financière dans tous les domaines de la société, dès l’école”.
Argurio a également évoqué le rôle des femmes, encore aujourd’hui discriminées dans le monde du travail, entre difficultés d’accès, travail invisible et non rémunéré, recours accru au travail à temps partiel qui “dans le cas du contrat d’assurance – a-t-il observé – détermine des formes d’exploitation avec des femmes qui travaillent bien au-delà des heures contractuelles sans rémunération supplémentaire ». Parmi les propositions lancées dès le stade du congrès “l’introduction d’une tarification territoriale qui tient compte des conditions objectives dans lesquelles se trouvent les différentes zones géographiques du sud, en synchronisant, par exemple, les plans d’amortissement avec les activités touristiques-saisonnières”. Par ailleurs, « l’activation des systèmes de fiscalité subventionnée comme composante valorisante des comportements vertueux pour favoriser la solidarité et la cohésion sociale dans les zones les plus défavorisées ».
Sur le crédit aidé régional, le Fisac Sicile demande que “la gestion de l’IRCA ne soit plus confiée aux différentes fonctions intérimaires mais que soient prises des décisions qui dépassent la gestion de l’ex-Ircac et de l’ex-Crias”. Le thème des femmes et de la légalité sera exploré aujourd’hui le premier lors de la présentation du livre de Laura Boldrini “Ce n’est pas normal”, avec un débat auquel participeront l’auteur, le secrétaire général de la CGIL Sicile Alfio Mannino et Adriana Laudani , président de l’association Mémoire et Avenir. Demain matin, à 11h30, place à la table ronde sur la légalité avec Peppe Antoci, Antonello Cracolici, Giulio Francese, Vito Lo Monaco, Alfio Mannino, Giacomo Sturmiolo.
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