Une minute de silence, entre le passage d’une voiture et l’autre, à la mémoire de Norman Zarcone. Ce matin au rond-point de Brancaccio qui porte le nom du jeune diplômé de Palerme, dépôt d’une gerbe en présence des autorités civiles et militaires.
Douze ans après ce geste extrême de protestation contre les baronnies universitaires, son père Claudio demande par lettre d’appliquer le 416 bis car “c’était un meurtre mafieux d’État”.
“Force d’intimidation du lien associatif, condition d’assujettissement et de silence sont les conditions néfastes qui régissent le baronnage – écrit-il – système associatif et complotiste qui assujettit et intimide : donc mafieux. C’était le 13 septembre 2010 quand Norman, double diplôme avec 110 cum laude, doctorant en philosophie du langage (sans bourse), musicien, compositeur, journaliste et sauveteur estival, décide de s’infliger la mort pour faire entendre sa voix, dire « non » à la logique de soumission, aux clientèles, aux généalogies académiques ».
Et encore : « J’en ai marre de me heurter à la conscience putride des tricheurs institutionnels qui se sentent forts dans leur impunité : quand l’Etat va-t-il se comporter comme un Etat et appliquer l’article 416 bis du code pénal ? Trop de faux libertaires dans les institutions, trop de complices, serviteurs et complices mendient pour la scène, trop d’imposteurs que je reconnais parmi les vestales du monde agenouillé – leur monde – à vivre à quatre-vingt-dix degrés. On aura donc recours à la “violence” de la musique et de la mémoire de Norman ».
Ce soir, à 20h30 en sa mémoire, l’événement sur la Piazza Politeama “En mémoire de Norman, contre la mafia des cols blancs.” Un concert qui verra Alfredo Daidone, Tonino Sardisco, camarades de classe, Sixthy sense et le Norman Zarcone Rock Orchestra.
Dans la vidéo, les interviews de Giovanni Liguri, ami de Norman et président de l’association Norman Zarcone, avec son père Claudio Zarcone et le conseiller à l’urbanisme Maurzio Carta.
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